Page:Camille Allary - Au pays des cigales - nouvelles et contes.djvu/83

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Puis, me prenant par la main :

« Viens, reprit-il, nous allons la voir. »

Et, fou de douleur, il m'entraîna, sans se soucier des surveillants et des externes, qui nous regardaient passer curieusement.




Lorsque nous arrivâmes à la maison, ma mère aussi pleurait. Mon père lui parla à voix basse. Elle se leva, prit son chapeau, et sortit. Une voiture stationnait au bout de la rue; nous y prîmes place tous les trois. Louise, ma vieille nourrice, s'assit sur le siège, près du cocher. Dix minutes après nous arrivions à la gare. Nous montâmes dans le train qui, autrefois, pendant les beaux jours, nous conduisait à la campagne. Alors, on riait, on babillait tout le long de la route. Ma mère me grondait doucement quand il m'arrivait de