Nous traversâmes une vaste cuisine malpropre, située au rez-de-chaussée, dans laquelle deux ou trois marmots dépenaillés jouaient avec des canetons. Un escalier tournant, placé au fond, nous conduisit à la chambre où ma sœur dormait de l'éternel sommeil.
Arrivée devant la porte d'entrée de l'appartement, ma mère poussa un cri, et se précipita vers le berceau, près duquel elle tomba ensuite à genoux. Mon père embrassa longuement Thérèse, fit relever ma mère, puis tous deux, brisés, anéantis, furent s'asseoir près d'une fenêtre.
Cette chambre était presque nue: un lit en forme de bateau, une commode, une garde-robe ancienne, ne parvenaient pas à la meubler. D'énormes solives soutenaient le plafond. Deux gravures grossièrement enluminées ornaient les murailles blanches. Des rideaux d'indienne à carreaux