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Page:Camille Allary - Au pays des cigales - nouvelles et contes.djvu/87

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rouges pendaient à côté des fenêtres, par lesquelles on apercevait un coin de ciel où couraient quelques nuages cotonneux, les sommets violacés des petites Alpes et la vallée assoupie.

Dans l'espace laissé libre entre le berceau et le lit, un prêtre priait. Deux cierges brûlaient près de là ; une table recouverte d'une serviette blanche portait un petit crucifix de laiton et un bénitier dans lequel trempait une branche de buis. Il régnait un grand silence; parfois, dans ce calme, s'élevait le bourdonnement des mouches, la psalmodie du prêtre ou le chant aigu d'un coq du voisinage.

Je m'étais approché du berceau; Thérèse y reposait parée comme pour un jour de fête. Sa tête avait des pâleurs livides ; les boucles frisottantes de ses cheveux blonds tombaient sur son front; ses beaux yeux noirs semblaient vouloir lire au fond de ma