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ancienne amitié dont il ne voulait plus se souvenir. Alilat restait impénétrable. Une nuit, il se leva pour la rejoindre. Ils en étaient venus tous deux à ne plus même se soucier d’être découverts, et dans l’atmosphère de folie lubrique qui avait gagné le palais tout entier, ils se réunissaient sans que personne y prit garde. Il se glissa jusqu’à la chambre d’Alilat, elle n’y était pas. Il saisit un poignard et s’avança vers l’appartement de son frère. Mais ce qu’il vit le glaça. Car tandis que Cimmérion dormait, soupirant, fiévreux, la princesse debout auprès de lui, les bras étendus, semblait l’environner de signes étranges. Il reconnut les gestes qui appellent l’invincible mort autour des êtres, et qui rendent tout-puissants ceux qui les connaissent. Au bout de quelques instants, Alilat sortit légèrement par une porte opposée. Résolu, Sparyanthis la suivit. Il pensait