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la criminelle Alilat, la mort faisait pénétrer en lui des sentiments aussi purs, aussi incorruptibles que leurs feux.

Et il continuait à exiger d’Alilat qu’elle reposât
sur sa poitrine, parée, alourdie de toutes ces gemmes. Seulement ainsi, il pouvait dormir, baigné d’une moiteur délicieuse qui était déjà le néant, et qu’il prenait pour le calme. Ces sommeils, aimés comme des bienfaits, le laissaient chaque jour plus épuisé dans son âme et plus lucide dans la divination d’un monde moral que sa fruste violence d’homme de guerre n’avait ja-