Aller au contenu

Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À cette époque, madame la dauphine n’ayant encore obtenu aucun pouvoir sur le cœur de son époux, craignant Louis XV, se défiant avec raison de tout ce qui tenait à madame Du Barry et au duc d’Aiguillon, n’avait pas mérité le moindre reproche sur ce genre de légèreté que la haine et ses malheurs ont, par la suite, transformée en crime. Convaincue de l’innocence de Marie-Antoinette, l’impératrice donna l’ordre au baron de Neni de solliciter le rappel de M. le prince de Rohan, et d’instruire le ministre des affaires étrangères de tous les motifs qui le lui faisaient désirer ; mais la maison de Rohan se mit entre son protégé et l’envoyé autrichien, et l’on ne répondit que d’une manière évasive.

    » La Beauvau, religieuse ;

    » Sa compagne ;

    » Les Durfort. C’est à cette famille que vous marquerez en toute occasion votre reconnaissance et attention.

    » De même pour l’abbé de Vermond : le sort de ces personnes m’est à cœur. Mon ambassadeur est chargé d’en avoir soin. Je serais fâchée d’être la première à sortir de mes principes qui sont de ne recommander personne ; mais vous et moi devons trop à ces personnes pour ne pas chercher en toutes les occasions à leur être utiles, si nous pouvons le faire sans trop d’impegno.

    » Consultez-vous avec Mercy. Je vous recommande en général tous les Lorrains dans ce que vous pourrez leur être utile*. »

    *. On trouvera dans les éclaircissemens (lettre D) quelques détails relatifs à cette liste.

    L’existence de cette liste n’a rien d’impossible. Ce qui pourrait la rendre encore plus vraisemblable, c’est un fait curieux rapporté par l’abbé Georgel dans ses Mémoires ; mais il ne faut pas perdre de vue, en lisant ce passage, que Georgel, malgré son ap-