voulait s’assurer ne devait lui procurer que des chagrins. Tous les courtisans, non admis dans cette intimité, devinrent autant d’ennemis jaloux et vindicatifs.
Il fallut donner une existence convenable à la comtesse. La place de premier écuyer, en survivance du comte de Tessé, accordée au comte Jules, à l’insu du titulaire, mécontenta les Noailles. Cette famille venait récemment d’éprouver un autre désagrément ; la nomination de la princesse de Lamballe ayant, en quelque sorte, nécessité la retraite de madame la comtesse de Noailles, dont le mari fut fait à cette époque maréchal de France. La princesse de Lamballe, sans se brouiller avec la reine, fut alarmée de l’établissement de madame la comtesse Jules à la cour, et ne fit point, comme Sa Majesté l’avait espéré, partie de cette société intime qui fut composée successivement de mesdames Jules et Diane de Polignac, d’Andlau, de Châlon ; de MM. de Guignes, de Coigny, d’Adhémar, de Besenval, colonel en second des Suisses, de Polignac, de Vaudreuil et de Guiche : le prince de Ligne et M. le duc de Dorset, ambassadeur d’Angleterre, y furent aussi admis.
La comtesse Jules fut long-temps sans tenir un grand état à la cour. La reine se borna à lui donner un très-bel appartement au haut de l’escalier de marbre. Le traitement de premier écuyer, les faibles émolumens du régiment de M. de Polignac, unis à leur modique patrimoine, et peut-être quel-