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Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 1.djvu/394

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M. de Trudaine jouit d’une grande réputation de probité et d’attachement, avec beaucoup de connaissances.

M. le cardinal de Bernis est enfin récompensé des services qu’il a rendus à la maison d’Autriche. Mais son système politique, relatif à cette puissance, était conçu avec plus de mesure que celui du duc de Choiseul. Il a été renvoyé parce qu’il n’a pas assez fait pour l’impératrice, et qu’il s’est ressouvenu qu’il était Français. S’il modère son ressentiment trop connu contre un parti puissant dans le clergé, et le plus attaché à notre maison, il peut devenir très-utile.

M. de Nivernois a de l’esprit, des grâces ; il peut être employé dans les ambassades où il faut en avoir absolument. C’est qu’il faut le placer.

M. de Castries est bon pour le militaire, il a de l’honneur et du savoir.

M. du Muy est la vertu personnifiée : Il a hérité de toutes les qualités que je sais, par ouï-dire, qu’avait M. de Montausier. Il sera ferme dans la vertu et dans l’honneur.

MM. de Saint-Priest se sont avancés par madame de Pompadour, mais ils ont de la capacité et du désir de s’avancer. Le père doit être bien distingué du fils et du chevalier. Celui-ci peut un jour devenir très-utile.

M. le comte de Périgord est prudent et honnête homme.

M. le comte de Broglie a de l’activité et de l’esprit, comme aussi des combinaisons politiques.

M. le maréchal de Broglie a des talens pour le commandement en cas de guerre.

M. le comte d’Estaing a les talens de son état.

M. de Bourcet a des connaissances sûres, ainsi que le baron d’Espagnac.

M. de Vergennes est dans les ambassades ; il a un esprit