Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 3.djvu/158

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mer de ses besoins, il eut à soutenir un ménage nombreux, à faire terminer l’éducation de ses deux jeunes beaux-frères qu’il plaça dans le corps royal du génie, à soigner l’aîné que l’excès des plaisirs conduisit au tombeau après une maladie lente, et à entretenir le nombre de domestiques nécessaires dans une famille où, pendant dix années consécutives, un petit être de plus venait prouver la constante union des époux.

Vous croirez aisément, mon fils, qu’une partie du patrimoine se trouva épuisée par des emprunts avant l’époque de 1767, où mon père hérita du bien de ses parens. Il acquitta, à cette époque, cinquante mille écus de dettes : il lui restait cent mille francs, quatre filles et un fils au berceau.