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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/115

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Henry

Hélas ! Monsieur ; ce matin, que j’étais le plus riche des deux, j’étais bien sûr de n’en pas épouser d’autre que Fanchette ; mais à présent qu’elle a une ferme, comment voulez-vous qu’avec mes trois cents quarante livres…

Lussan, riant.

J’arrangerai cela. — Mariez-vous toujours.

Fanchette & Henry, sautant de joie.

Ah ! Monsieur, quel bonheur ! est-il possible !…

Boniface, les réunissant autour de lui.

Ne songeons qu’à nous amuser maintenant. Au bout des épreuves dont la vie est semée, il est bien doux de pouvoir se retrouver en paix avec ses amis…

Lussan

Ses voisins…

Élise

Sa famille…

Catherine

Et soi-même !

VAUDEVILLE.
PREMIER COUPLET.
Fanchette, à Henry.

  Ah, mon Dieu ! qu’est-c’qu’on dira,
Quand d’main j’irons au presbytère,
Puis qu’après on nous verra,
Toi t’rengorger, moi d’venir fière ?
Chacun de nous se rira,
Chacun nous jalousera ;
Puis enfin on s’accoutum’ra,
Ne sachant plus qu’y faire…
À m’respecter comme un’ fermière.