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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/116

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II. Couplet.
Henry, à Fanchette.

    Livre-toi, si tu le veux,
au soin d’étaler ta richesse ;
Moi, je ne dois, je ne peux
M’occuper que de ma tendresse.
Du mariage on t’fit peur ;
Et, pour chasser ta frayeur,
Je crois qu’il est de mon honneur
De m’y prendre d’manière
À contenter ma p’tit’fermière.

III. Couplet.
Lussan.

    Nous nous plaignons qu’à Paris,
L’amant, dans son ardeur tranquille,
Doit aux dégoûts des maris,
Un bonheur par fois trop facile.
Que d’amoureux moins heureux,
Que d’époux plus amoureux,
Si chaque femme exigeait d’eux
Tout ce que j’ai su faire,
Pour attendrir une fermière !

IV. Couplet.
Boniface.

    J’ai vieilli dans les travaux,
Sans jamais trouver une femme
Qui pût troubler mon repos,
Qui pût même effleurer mon ame ;
Mais l’amour sait rajeunir,
Et, je dois en convenir,
Si le destin, qu’il faut bénir,
Ne m’eût fait son beau père…
J’aurais guetté notre fermière.

V. Couplet.
Élise.

    Mon cher oncle, excusez-moi,
Si d’abord j’ai pu vous déplaire ;
À mon age, on peut, je crois,