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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/23

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Lussan.

Ouï, mon enfant, ouï ; — sur-tout, ne livre mon secret à personne, car……

Fanchette.

Pas même à Henri. Ainsi !…

Lussan.

Je me fie à ton zèle ; fie toi à ma reconnoissance.

Fanchette.

Eh, sauvez-vous donc ! — les voilà.

Lussan sort.


Scène V.

FANCHETTE, ÉLISE, LA MARQUISE.
La Marquise.

La belle chose que la nature ! quel air ! quelle fraicheur !… La belle journée que nous

(Fanchette lui fait la révérence.)

aurons !… Bonjour, petite… Êtes-vous fâchée, à présent, ma fille, de vous être levée assez tôt pour jouir du spectacle pompeux du soleil levant ?

Élise. (Tout le rôle en petite-maîtresse.)

Non, sans doute, Madame, puisque j’en jouis avec vous ; mais convenez pourtant que jamais on n’a vu deux femmes se lever avant sept heures. C’est exposer, inutilement sa santé.

Fanchette, riant.

Bah ! mam’zelle, je sommes debout tous les