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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/24

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jours à quatre heures, nous, et je n’nous en portons pas plus mal pour ça.

Élise.

Belle comparaison !

La Marquise.

Elle est prise dans la nature : moi, j’excuse tout

À Fanchette.

ce qui est naturel. Dis-moi, petite, où est Catherine ?

Fanchette.

À la ferme, Madame. Auriez vous queuqu’chose à l’y dire ? j’irions la chercher.

La Marquise.

Oui, oui, va la chercher, et dis-lui qu’elle fasse apporter sous ces arbres, du lait, du pain, tout ce qu’il faudra pour déjeûner ici, sans façon. Rien de plus ſain, selon moi, qu’un déjeûner à la villageoise.

Élise.

Comment au grand air ? du lait froid ? j’en mourrais.

Fanchette.

Oh qu’non, Mam’zelle, vous n’en mourrais pas. J’allons, madame Catherine et moi, arranger tout ça b’en gentiment ; et quand vous aurais vot’déjeûner d’vant vous, j’sommes sûres qu’vous ferez encore tout c’qui faudra pour vivre.

(Elle court à la ferme.)