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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/27

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certaines qualités essentielles que j’aurais désirées dans ton époux ; mais il est bien fait, aimable et, s’il a pu t’intéresser, je ne réfléchis point, vous serez unis. Je n’ai jamais contrarié personne, je ne commencerai point par toi.

Élise.

Je vous rends mille graces ! — Mais, ma mère ne renoncez-vous pas un peu facilement à l’espoir de ramener Monsieur de Lussan ?

la Marquise.

Et pourquoi m’en occuperais-je ? Fierval n’est-il pas l’amant de votre choix, celui qui, dès le premier moment, a attiré vos regards, et pour lequel vos attentions marquées ont sans doute provoqué le changement que nous remarquons dans les procédés de Lussan ?

Élise, avec dépit.

J’en conviendrai, si vous l’ordonnez ; mais n’est-il pas cruel pour moi de voir M. de Lussan se détacher, avant d’avoir pénétré mes dispositions et cela sous les yeux d’un rival pour qui cet exemple peut devenir dangereux ?

la Marquise.

Ah ! voici du nouveau, par exemple ! Où avez vous appris tout cela, Mademoiselle ? Comment donc ! du manège ?… de la coquetterie ?… prenez-y garde, mon enfant, ces petites habitudes parisiennes ne valent rien dans un ménage, et ne passeront jamais en mode à la campagne. Il faut en tout de la stabilité, ma fille, il en faut ; car en fait de mariage…