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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/48

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Catherine, vivement.

Moi ! moi, me remarier !…

Fanchette, saisissant le mot, à part.

Remarier !

Catherine, continuant.

Jamais ! Non, jamais homme ne me reverra sous sa dépendance, & plût au Ciel, qu’il me fût permis de rompre jusqu’au dernier lien qui m’attache encore à leur société…… Charles ne revient pas !

Fanchette, souriant.

Vous ne voulez plus vivre parmi les hommes ; et v’là qu’vous en demandez un.

Catherine.

C’eſt différent ; celui-là est néceſſaire ici…

Fanchette, pleurant presque.

Et si Henry m’eſt nécessaire, à moi, comment donc ferai-je pour m’en passer ?

Catherine, sérieusement, et s’attristant peu-à-peu.

Je ne m’attendais pas à tant d’opiniâtreté…… Eh bien, mademoiselle, suivez votre penchant ; épousez votre cher Henry ; je n’en ferai pas moins pour vous tout ce qu’il sera en mon pouvoir de faire pour adoucir d’avance les maux que vous vous préparez ; mais, une fois en ménage, ne cherchez