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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/73

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Boniface, gaiement.

Ma foi, je le veux bien ; vous l’offrez de si bonne grace, qu’en vérité… (Il boit) En voilà assez.

Henry.

Si vous le permettez, Monsieur, j’aurai l’honneur de vous conduire au château ; j’en suis.

Boniface.

Très-volontiers, mon ami, très-volontiers ; mais, avant de m’y rendre… dites-moi un peu, mes enfans, ma sœur est-elle aimée ici ? ma nièce est-elle gentille, affable, bienfaisante ?… vous devez en savoir quelque chose ; dites-le moi sans façon, vous me ferez plaisir.

Catherine, étonnée.

Monsieur parle de madame d’Armincourt et de sa fille ?

Boniface.

Oui, ma sœur et ma nièce. Si, par hazard, elles étaient fières, orgueilleuses, dures envers leurs paysans, je repars aussi vite que je suis venu, et vais jeter un bienfait par-tout où je trouverai un malheureux… et, Dieu merci, il n’en manque nulle part ; — si, au contraire, elles sont telles que je desire les voir, si je trouve enfin leur éloge dans vos cœurs, je ne viens augmenter leur fortune que pour leur donner les moyens d’accroître la vôtre ; ainsi, parlez, je vous le répète, vous me ferez plaisir.

Catherine.

Oh ! madame la Marquise est une bien bonne maitresse !