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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/75

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Boniface.

Vous la défendez ;… c’est fort bien. — Parle-t-on de la marier bientôt ?

Catherine.

Mais oui, Monsieur ; vous trouverez au château deux personnes entre qui Madame ne doit pas tarder à faire un choix. — Un certain M. de Fierval, et le seigneur d’un petit village à deux lieues d’ici, qu’on nomme Lussan.

Boniface, d’un air mémoratif.

Lussan

Lussan, vivement.

Oh, pour celui-là, il n’en faut plus parler ; je doute que Monsieur le voie au château.

Boniface.

Pourquoi donc ?

Henry, saisissant l’idée de Lussan.

Ma foi, il feroit tout aussi bien de ne s’y plus remontrer ; madame Élise ne l’aime pas, dit-on, et pour être simple témoin du mariage de son rival, ce n’est pas la peine.

Boniface.

Tant pis ; ma nièce a très-mal fait d’éconduire ce jeune homme : ce doit être un garçon estimable ; je crois en avoir entendu parler… oui, j’en ai entendu parler dans mon passage à Paris, on m’en a dit du bien… Allons, allons, je vais m’informer de tout cela au juste… (À Catherine.) Adieu Madame ; je vous remercie de tout mon cœur ; vous êtes polie, avenante, et puis vous avez un certain air…