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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/79

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Lussan, d’un ton calme et fier.

Allez, allez, Monsieur, profitez, s’il vous est possible, de l’avantage que ce moment vous donne ; mais croyez-moi, efforcez-vous de vous taire, si vous ne voulez pas que nous nous rencontrions de plus près.

Fierval.

Pour votre rencontre, je ne l’éviterai pas, à coup sûr, je vous estime trop pour cela ; mais, pour de la discrétion… pas possible, en honneur, pas possible.

Boniface, à l’un.

Monsieur, je suis désolé de cette aventure ; elle me force à diminuer de l’opinion que j’avais conçue de vous, sans vous connaître, et ce n’est pas sans qu’il m’en coûte.

Lussan.

Ne hâtez pas votre jugement, Monsieur ; je ne vous demande que trois heures et le secret. J’aurai l’honneur de vous voir au château.

Boniface.

Je vous y attendrai, Monsieur ; je ne demande pas mieux que de m’être trompé. - Adieu. (À Catherine.) Madame, oubliez l’injure que je vous ai faite ; c’est votre figure qui en est cause. — (À Fierval.) Pour vous Monsieur, je vais demander à ma sœur si votre mariage avec ma nièce est aussi prochain que vous le dites. Je veux pour elle un homme honnête, aimable, et qui l’aime sincèrement, je vous en avertis.

Fierval.

En ce cas, Monsieur, mon bonheur est certain. — (À Henry, à part.) Et ma lettre ?…