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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/89

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Fanchette, impatientée.

Pourquoi !… Voulez-vous que je l’disions, pourquoi, Monsieur ?

Élise.

Sans doute.

Fierval.

Non, non, il n’est pas nécessaire. La petite souffre ici, laissons-la aller.

Élise.

Oh ! volontiers. Seulement je vais rendre compte de tout ceci à ma mère, et l’engager à donner une autre fille en mariage à ce pauvre Henry.

Fanchette, qui s’en allait, revient.

Henry ?… Qu’est-ce que vous dites d’Henry, Mam’zelle ?

Élise.

Que vous importe ?

Fanchette.

Oh ! je vous en prions bien fort ; dites-nous donc…

Élise, la fixant.

Je disais que votre mariage avec Henry devait être le premier que ma mère eût fait célébrer à l’occasion du mien… mais qu’il faut tout rompre, puisque…

Fanchette, émue.

Comment !… comment, Madame voulait… Madame aurait… (Elle regarde Élise.) Celui-là est trop fort pour nous, Mam’zelle, et j’menfuyons, d’crainte d’nous trahir. (Elle s’enfuit.)