Scène III.
On ne me trompe pas ainsi. Mes soupçons n’étaient que trop justes, je suis sacrifiée indignement… mais je ne tarderai pas à m’en venger.
Vous venger !… et de quoi ?… Je veux mourir, belle cousine, si je comprends rien à votre humeur… sinon qu’elle me fait jouer un assez sot personnage.
Cessons de plaisanter, Monsieur. Demain nous serons unis ; demain, l’intérêt de ma gloire vous touchera d’aussi près que moi ; et je me flatte que vous ne refuserez pas de me seconder dans un projet qui peut seul me faire raison de l’indigne procédé de M. de Lussan.
Quel projet ? voyons.
De bannir d’ici cette insolente fermière, dont la conduite peu décente aura sans doute autorisé un homme faible à nous manquer d’égards.
Qui ? Catherine ?
Elle-même.
À part.) Un instant ; ce n’est pas là mon compte. — (Haut.) Mais vous vous trompez, Élise, ce n’est point pour elle que…