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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/91

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Élise, outrée.

Êtes-vous donc d’accord avec eux pour m’abuser, Monsieur, ou ne voulez-vous donc pas voir que cette prétendue fantaisie pour la petite Fanchette, est une ruse grossière que leur a suggérée l’embarras du moment ? Ce n’est pas d’aujourd’hui… vous l’avez dit vous-même ; ce n’est pas d’aujourd’hui que M. de Lussan était dans cette ferme, et croyez-vous qu’une petite servante de basse-cour ait pu être l’objet de tant de soins ?… Non, non, Monsieur ; la belle Catherine, si imposante dans son état, si prévenue en apparence contre les hommes, a pu seule inspirer une passion assez forte pour justifier de pareilles folies, et seule elle est cause de ce changement dont tout le monde s’est apperçu… Ah Dieu !

Fierval.

(À part.) Voilà une petite personne qui ne m’aime pas du tout. — (Haut.) Encore une fois, belle cousine, vous pouvez avoir raison ; mais je ne vois pas quels motifs vous portent…

Élise.

Quels qu’ils soient, Monsieur, ne balancez pas à me seconder ; ma main est à ce prix.



Scène IV.

LES PRÉCÉDENS, BONIFACE, madame D’ARMINCOURT.
Boniface, achevant sa conversation.

Oui, voilà qui est décidé. Cette terre sera notre retraite, notre habitation favorite ; j’y finirai mes