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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/92

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jours près de vous : pour ma nièce, elle ira vivre à Paris, si bon lui semble. — Mais, entre nous soit dit, croyez-vous qu’elle soit heureuse avec cet étourdi de Fierval ? C’est un joli garçon ; mais je veux être deshonoré, si jamais on vient à bout d’en faire un bon sujet. — (Il apperçoit Fierval.) Ah, pardon Monsieur, je ne vous voyais pas.

Fierval, saluant.

Il n’y a pas de mal, Monsieur ; les opinions sont libres.

la Marquise.

Mais, mon frère, si ce n’est que M. de Lussan, que vous avez en vue, vos projets sont détruits d’avance ; car d’après l’aventure de la ferme, vous sentez qu’il est impossible…

Boniface, étonné.

L’aventure de la ferme ! de qui la tenez-vous donc ?

la Marquise.

C’est Fierval qui nous l’a racontée.

Boniface, piqué, regarde Fierval de travers.

Ah, c’est Monsieur ?

Fierval, riant.

Oui, vraiment : quel mal y a-t-il d’avoir un peu diverti ces dames aux dépens d’un homme…

Boniface, sur le même ton.

Qui pourrait bien finir par se divertir aux vôtres.

Fierval.

Ah !