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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/93

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Élise, à son oncle.

Du moins ne sera-ce pas en obtenant aucuns droits sur ma personne.

Boniface.

Et pourquoi donc cela ? N’allez-vous pas croire aussi que cette pauvre petite Fanchette…

Élise.

Non, Monsieur, non ; ce n’est point Fanchette qui m’a enlevé l’hommage de M. de Lussan ; hommage que je suis bien loin de regretter, sans doute, mais qu’il aurait pu, ce me semble, adresser à toute autre qu’à une femme inconnue, sans nom, sans naissance, et qui, pour prix des bontés dont l’a honorée Madame, s’est oubliée jusqu’à entreprendre de séduire, un homme destiné à sa fille, et n’a pas craint de porter le scandale dans la seule maison qui peut-être eût voulu la recevoir.

la Marquise.

Comment, mon enfant, ce serait cette Catherine que j’aimais tant, qui aurait osé…

Fierval.

(Élise fait signe à Fierval de la seconder, et Boniface les observe.) Eh mais… il y a bien quelqu’apparence… (À part.) Si je le croyais !

la Marquise, à Boniface.

Écoutez-donc, mon frère ; ma fille a raison. M. de Lussan s’est fort mal conduit avec nous, et, en vérité…