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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/95

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Fierval, intrigué.

Peut-on savoir, Monsieur, quelle est cette condition ?

Boniface, ironiquement.

Non, Monsieur, non ; nous n’en parlerons, s’il vous plaît, qu’au moment des signatures ; c’est mon épreuve, à moi : quoique j’augure trop bien de votre amour pour ma nièce pour aller m’imaginer qu’une clause de plus ou de moins…

Fierval.

Monsieur…

Boniface.

Allez, ma sœur ; qu’on prépare tout pour notre petite fête. Faites dresser promptement le contrat, et laissez-moi causer quelques instants avec M. de Lussan, que j’apperçois.

(Élise et Fierval sortent.)
la Marquise.

Et Catherine ? lui permettra-t-on ce soir l’entrée du château ?

Boniface.

Pourquoi pas ? Il sera tems demain de voir si elle mérite d’être congédiée. Ma sœur, j’ai dès longtems contracté l’habitude d’avancer toujours l’instant des récompenses, et de reculer de même celui des punitions. — Mais laissez, laissez-moi.



Scène V.

LUSSAN, BONIFACE.
Lussan. ( Il est habillé.)

Excusez-moi, Monsieur ; quelques soins que je ne prévoyais pas devoir prendre, m’ont privé de