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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/97

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repos que de la savoir heureuse ; et j’espère qu’un si grand avantage de plus déterminera celui qu’on lui destine, à n’oublier jamais les égards qu’il lui doit.

Boniface.

C’est ce Fierval qu’elles veulent absolument épouser. — Qu’en pensez-vous ?

Lussan.

Vous n’attendez pas de moi, Monsieur, que j’entreprenne de nuire à personne.

Boniface.

Vous êtes un brave homme… Je vous regrette bien sincérement. — Dites-moi donc : est-il vrai que ce soit cette petite Fanchette qui vous ait tourné la cervelle ?

Lussan, souriant.

Non, Monsieur.

Boniface.

C’est donc notre fermière ?… Élise le disait bien.

Lussan.

Elle l’a donc deviné ?

Boniface.

Oui, vraiment ; elle en est furieuse. « Cette femme, dit-elle, vous aura séduit : c’est affreux, c’est un scandale épouvantable ; il faut la chasser, et dès ce soir »… et ma sœur, faible comme vous la connaissez, allait presque y consentir, si je ne m’y fusse opposé.

Lussan.

La chasser !… elle ?… Catherine !… Ah ! Monsieur, joignez-vous plutôt à moi pour la détourner du dessein qu’elle a de nous fuir. Vous ne la con-