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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/218

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lydie.

de ne presser aucun emballement. Il est possible que nous ne puissions pas partir encore de quelques jours. » — « Qu’est-il donc arrivé ? mon Dieu ! qu’est-il donc arrivé ? Mademoiselle Miller, vous me cachez quelque chose. » — Dès la première question, mademoiselle Miller s’étoit armée d’un sang-froid imperturbable. Elle détourna la conversation, annonça qu’elle ne viendroit peut-être pas dîner. — « Quoi ! dit Lydie, je dînerai seule ? quoi ! je resterai seule jusqu’au soir ? » — « Eh ! mon enfant, ne faut-il pas s’accoutumer à tout ? » — Lydie retint ses pleurs, servit le thé, suivit mademoiselle Miller jusqu’à la porte de la rue, parce que cette fois encore mademoiselle Miller sortoit à pied, et remonta, incertaine, extrêmement incertaine de ce qu’elle alloit faire de cette longue suite d’heures dont un délaissement total lui accordoit le libre emploi.