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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/219

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lydie.

Lydie n’avoit encore essayé d’aucun travail suivi. Une lecture sérieuse l’ennuyoit ; une lecture frivole ne pouvoit convenir à sa situation. Le soin de sa parure ne devoit plus l’occuper, puisqu’il paroissoit démontré qu’on lui donnoit sa chambre ou le château de Mordeck pour prison… À cette idée de prison, elle se dit : — « N’en doutons pas ; mon père veut éprouver jusqu’à quel point je soutiendrai le défi. Son digne conseil aura suggéré ce stratagème pour me faire doublement sentir la perte de son amour… amour féroce !… Non, je ne céderai point ; non, je ne m’informerai point de lui. Je l’ai offensé, je le sais ; son indomptable orgueil ne me pardonnera jamais… Qu’il ne puisse pas du moins jouir de mon abaissement, et que, du reste, ma conduite envers mon père soit si parfaite… » — L’image de son père irrité, l’impossibilité de le voir, d’im-