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lydie.

ver son éducation, en lui faisant partager les études, les plaisirs et les dangers de quelques voyages d’outre-mer, avoit eu soin d’écarter de sa jeunesse ces amitiés trompeuses qui usent le cœur sans l’éclairer, et ces passions d’un moment qui ne s’éveillent ou ne s’irritent qu’à l’appui d’un mauvais exemple. Alphonse, à vingt-deux ans, bien brun, bien halé, mais sincère, modeste, fort riche et d’une figure spirituelle, étoit le gendre le plus désirable que Saint-Hilaire pût choisir pour sa fille. Aussi ce choix eût-il, dès long-temps, été arrêté dans son cœur, sans les motifs particuliers qui le faisoient pencher pour Valmont. Le capitaine Bellegarde, ami et parent de Saint-Hilaire, ne demandoit pas mieux que de s’unir à lui par un lien de plus ; mais jamais il ne s’étoit ouvert à ce sujet : détestant, comme tout homme sage, ces projets de famille et