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lydie.

ces joies préméditées, que trop souvent le hasard ou l’amour se plaisent à faire évanouir.

Cette première journée n’offrit rien de bien remarquable que l’effet prodigieux de la présence de Lydie, sans le secours des talens superficiels, dont sa lassitude ne lui permit pas d’emprunter le prestige. Mais lorsqu’après une longue nuit, son teint plus reposé, ses yeux plus brillans et sa gaîté plus vive concoururent sans réserve à seconder les ruses de sa jeune coquetterie, Alphonse, Adhémar, le gros Préval, le sage Valmont lui-même, convinrent qu’il étoit difficile de rien voir, de rien entendre de plus séduisant. Lydie n’étoit pourtant ni grande, ni belle, ni supérieure par ses talens ou son esprit ; elle n’avoit qu’effleuré l’instruction en tout genre ; mais