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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/349

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lydie.

donne de mon sort, et du moins cache bien ma honte. » — Lydie, en achevant ces mots, étoit tombée, la tête et les deux mains appuyées sur les bras de Valmont, qui, pâle et interdit, cherchoit des expressions dont sa franchise et sa tendresse d’âme fussent également satisfaites. — « Chère Lydie !… dit-il enfin, ma bien-aimée Lydie !… c’est à moi de vous implorer. Au nom de tout ce que j’ai souffert pour vous, et, si j’ose le dire…, au nom de nos erreurs, n’affligez plus mon cœur par un tel oubli de vos droits ; respectez-vous, Lydie, puisque jamais vous n’avez cessé d’être respectable. Une affection violente vous égare ; long-temps elle aliéna mes vœux et mon jugement : mais j’ai reconnu, et vous reconnoîtrez vous-même que ces élans d’une imagination irritée par l’obstacle, cette fièvre de vanité que nous décorons de tant de noms sublimes,