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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/350

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lydie.

ressembla bien peu à l’amour, et ne promet rien d’heureux pour le mariage. Vous me voyez charmant, vertueux, héroïque, parce que vous ne m’avez vu que sous un jour intéressant, et qu’aussi l’espoir de vous fixer a exalté en moi quelque élévation naturelle. Mais si nous en fussions demeurés l’un et l’autre aux termes où sembloit devoir nous retenir le peu de conformité de nos âges et de nos caractères ; si seulement, tandis que j’étois à Naples, vos innocens regards eussent pu me suivre dans toutes mes foiblesses, et me juger sans prévention, peut-être seriez-vous loin de concevoir qu’il fût au pouvoir de Valmont d’ordonner de votre destin ; peut-être même que si des nœuds que je n’envisage plus qu’avec effroi, si des nœuds indissolubles vous enchaînoient aux ennuis de ma vie privée, à mes fréquentes boutades, à mes sombres humeurs, à mes