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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/86

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lydie.

paternelle pouvoit placer dans une situation à peu près semblable… Lydie, accablée de fatiguée, s’assoupit enfin vers le jour ; des fantômes sinistres troublèrent son repos. Réveillée à onze heures, et très-souffrante encore, elle reçut dans sa chambre la visite de son père, de sa tante, de M. de Bellegarde. Les plus douces caresses, les soins les plus touchans lui furent prodigués. — « Ménagez-vous, lui disoit Bellegarde ; oh ! ménagez-vous bien ! que d’existences vont tenir à la vôtre !… » — Et il la contemploit de ce regard adoptif qui ferme toute issue à l’insouciance et à l’ingratitude… Lydie, emportée au-delà d’elle-même, prit dans sa main la main de Bellegarde, et la pressa contre son front brûlant. — « Elle a encore la fièvre, ajouta ce bon père ; en vérité, elle l’a encore !… Si nous restions près d’elle ?… Pour moi, je ne dînerai pas tranquille. » —