Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/153

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Romains, des Juifs & des Asiatiques, ne se trouvent jamais de la derniere finesse. Aujourd’hui on est plus habile : on a le secret de rendre l’argent pur. Les différentes manieres de l’affiner ne sont point de mon sujet : plusieurs Auteurs en ont traité, & entr’autres, M. Boizard. Je remarquerai seulement qu’il y a beaucoup de frais à faire pour affiner l’argent, & que c’est la raison pour laquelle on préfere une once d’argent pur, par exemple, à deux onces d’argent qui contiennent une moitié de cuivre ou d’autre alloi. Il en coute pour détacher cet alloi & pour tirer l’once d’argent réel qui est dans ces deux onces, au lieu que par une simple fonte on peut allier tout autre métal avec l’argent, en telle proportion qu’on veut. Si on allie quelquefois le cuivre avec l’argent pur, ce n’est que pour le rendre plus malléable,