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Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/325

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& au défaut des especes, le produit des terres de l’tranger où il entre le moins de travail. Par ces moïens de commercer on voit souvent des États qui n’ont presque point de produits de terre, entretenir des habitans en grand nombre aux dépens de l’Etranger : & de grands États maintenir leurs habitans avec plus d’aisance & d’abondance.

Mais attendu que les grands États n’ont pas besoin d’augmenter le nombre de leurs habitans, il suffit d’y faire vivre ceux qui y sont, du crû de l’État, avec plus d’agrément & d’aisance, & de rendre les forces de l’État plus grandes pour sa défense & sa sureté. Pour y parvenir par le commerce avec l’Étranger, il faut encourager, tant qu’on peut, l’exportation des ouvrages & des Manufactures de l’État, pour en retirer, autant qu’il est possible, de l’or & de