à l’affection bien sincère et à la vive gratitude de votre paroissien toujours dévoué. »
Hum ! fit-il, après avoir relu sa lettre ; je crois que le saint homme va mordre à l’hameçon.
La veille au soir, avant de se mettre au lit, Philippe voulut écrire au vieux serviteur François, et il le fit dans les termes suivants :
« Cher père François,
« Je mets la main à la plume pour vous dire que je viens de laisser le muscadin dans la rue, les quatre fers en l’air ! Je lui ai fait danser, avec mon meilleur fouet, un rigodon qui a duré un quart d’heure. Je lui ai étrillé les jambes comme je fais à un poulain mal-propre et fringuant !
« J’aurais donné deux sous pour vous avoir comme témoin !
« Le rigodon a eu lieu, à minuit, à quelques pas du « Saumon d’or », d’où Victor venait de sortir seul et un peu gris.
« Le muscadin était venu au restaurant la veille et l’avant-veille, mais je n’ai pas osé lui présenter mes saluts ces soirs-là, parce qu’il était avec d’autres gars qui devaient sentir le musc et le whiskey…