flots. Mais ce dernier, en voulant saisir la rame, disparaît dans l’abîme !
Sans hésiter, le vieillard plonge dans l’onde amère ; le chien suit son exemple, et tous les deux reparaissent presque aussitôt, l’homme tenant Bédard, et le chien soutenant l’infortuné Verret !
S’approcher du canot et y monter avec son fardeau, est pour le sauveteur l’affaire d’un instant.
Le ciel, évidemment, lui prête force et courage.
Il arrache Verret de la gueule du chien et le dépose au fond du canot. Puis, tendant tour à tour la rame à ceux qui se tiennent cramponnés à leur chaloupe renversée, il a le bonheur de les recueillir dans sa barque.
Cependant, il ne peut compter sur l’aide de ceux qu’il vient d’arracher à la mort, car tous sont exténués par les efforts qu’ils ont faits pour sauver leur vie.
Aussi, comprenant toute la difficulté de la situation, le vieillard se recommande à la sainte Vierge et se met à ramer vaillamment.
Les spectateurs, agenouillés sur le rivage, adressent au ciel les prières les plus ferventes.
Peu à peu, le vent s’apaise, les nuages se dispersent et la mer devient plus calme.