Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/182

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Il ne put achever son petit verre et, comme il avait très chaud, il demanda un bock.

« Le temps de le boire, je m’en vais ; c’est décidé. »

Il le porta à ses lèvres et machinalement tourna les yeux du côté de la rue. Un fiacre, capote baissée, qu’il n’avait pas pu venir, s’arrêtait devant la porte de Velard. Une femme en descendit, paya le cocher d’un geste rapide, et entra dans la maison en baissant légèrement la tête. Farjolle la reconnut : c’était Emma.

Il posa son verre sur la table et s’écria :

— Ça, c’est fantastique !

Le garçon, croyant à une commande, accourut.

— Monsieur désire ?

Farjolle se leva.

— Qu’est-ce que je vous dois ? Je suis pressé.

Il paya sa consommation, oublia de donner le pourboire et sortit.

Sur le trottoir, il répéta :

— C’est fantastique !

Son premier sentiment fut celui d’un étonnement prodigieux.

« Allons ! il faut prendre un parti. Elle est là. »

Le fiacre qui avait conduit Emma s’en retournait