— Je soutiens que Farjolle est au moins aussi honnête que ceux-là.
— Il y a du vrai, oui, dans ce que dit Brasier, fit quelqu’un, Farjolle a eu de la guigne.
Brasier se rendit au bureau de l’Informé pour s’entretenir avec Verugna du fait du jour. Verugna étala d’abord sa sympathie pour Farjolle.
— C’était un très bon garçon et il y a des moments où je regrette de ne pas lui avoir prêté les cinquante mille…
— Il n’est pas trop tard, fit Brasier.
— Hum ! Voyons, entre nous, Brasier… Tu connais Moussac, n’est-ce pas ? Tu es même très lié avec lui et moi aussi. Eh bien ! qui aimerais-tu mieux voir à Mazas, Moussac ou Farjolle ?
— Enfant, de me poser une pareille question !
— Tu aimerais mieux y voir Moussac, évidemment.
— Ce plaisir, dit Brasier, nous sera peut-être réservé pour nos vieux jours.
— Il est beaucoup plus malin que Farjolle, Moussac.
— Tiens, sans ça !
Verugna se mit à rire :
— Il a dû faire une bonne tête, Farjolle, quand on l’a arrêté… Tu sais qu’on l’a arrêté à huit heures du matin, dans son lit, comme un criminel.
— C’est dégoûtant, fit Brasier, on n’a plus aucun égard pour la finance.
— Iras-tu le voir à Mazas, toi, dit Brasier ?
— Crois-tu que ça lui ferait bien plaisir ?
— Écoute-moi bien, Brasier, je prends des informations sur son affaire et, s’il suffit de lui prêter cinquante