Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/100

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— On ne le dirait pas, murmura-t-il ensuite et, changeant tout à coup de ton et de manières, il s’enquit avec une sorte d’empressement.

— Tu n’auras pas trop chaud ?

Léontine était atterrée.

— Eh bien ! reprit Lampieur, ôte ton manteau. Tu pourrais prendre froid dehors. Je te dis d’ôter son manteau. Tu ne veux pas ?

Il s’approcha de Léontine.

— Bah ! tu as bien le temps, proposa-t-il… D’ailleurs, puisque tu es revenue, nous avons à parler… n’est-ce pas ?

« Nous y voilà », pensa l’infortunée.

Cependant elle défit son manteau et le passa à Lampieur qui ouvrit une porte et l’accrocha derrière.

— Ici, désigna-t-il caché par la porte, c’est le bûcher…

Et il ajouta, sans marquer d’allusions :

— Le bûcher où des fois je vais dormir, comme ça… quand le four cuit… et que je suis trop fatigué…

Léontine, interdite, l’écoutait parler de derrière la porte, et elle interrogeait du regard les