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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/122

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Il s’arrêta, surpris, et demanda :

— C’est ici ?

— Oui, c’est ici murmura sa compagne.

Lampieur vit une entrée malpropre, des escaliers, une rampe, un globe blanc, avec le mot « Hôtel », tracé dessus en lettres noires. Il vit également Léontine, et Léontine le regardait et attendait qu’il prît une décision.

— Bon, bon, grommela Lampieur… Va toujours… Je te suis.

Puis il saisit Léontine par un bras et la fit passer la première.

La chambre, au quatrième étage, donnait sur une cour et les cuisines d’un immeuble délabré qui, plus haut que l’hôtel, l’absorbait, même en plein jour, dans une demi-obscurité.

La fenêtre de cette chambre fermait mal. Un rideau haillonneux l’ornait ; sous les pieds, des carreaux disjoints tenaient lieu de parquet… Léontine alluma une lampe ; elle tira le rideau et, pendant que Lampieur poussait derrière lui la porte, elle ôta son manteau et s’assit sur le lit.

— Elle est grande, observa Lampieur.