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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/161

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— Ben, reprit Lampieur en s’efforçant de déguiser, sous une fausse assurance, le sentiment qu’il éprouvait… Raconte… Qu’est-ce que tu veux donc dire par là ?

— Mon Dieu ! l’arrêta Léontine.

Lampieur continua.

— Faudrait tout de même qu’on soye d’accord une fois… avec ces choses… et toutes tes façons d’en parler… T’y as pensé ?

— Je ne peux pas.

— Oh ! là, là… grommela Lampieur, je m’en doutais. Suffit que je veuille pour que tu ne veuilles plus. Mais c’est assez comme ça… J’en ai ma claque qu’on ait toujours à y revenir et que ça fasse des drames. Je ne peux plus le supporter… Et toi ?

Il posa sur l’épaule de Léontine sa large main et, simplement :

— C’est encore ta sacrée idée, n’est-ce pas ? demanda-t-il.

Lampieur n’attendit pas que Léontine lui répondît. Il retira sa main et, la laissant glisser pesamment contre lui :

— T’as pas raison, prononça-t-il d’un air