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Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/214

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la rue, il la remontait et jetait, en passant, un coup d’œil dans le long corridor où il préméditait de se glisser.

La loge était au fond, à droite. Elle donnait sur une cour. Lampieur, un soir que la concierge était absente, inspecta cette cour. Il découvrit qu’elle n’avait pas d’issue. Mais des fenêtres, à chaque étage, prenaient jour sur elle ainsi qu’un carreau de la loge. Lampieur songea qu’à travers ce carreau on voyait dans la loge ; il s’en approcha, regarda longuement et partit rassuré, car un rideau, qui devait être tiré la nuit, pendait le long du mur.

Vers les derniers jours de décembre, Lampieur fut prêt. Il avait son plan dans la tête et il savait le nom du locataire qu’il donnerait après minuit à la concierge sans la troubler dans son sommeil. Là, seulement, les choses se compliquaient… En effet, pour entrer dans la loge, il ne suffisait pas que Lampieur en possédât la clef. Il devait en même temps, par une poussée adroite, faire sauter un verrou qui, certainement, serait mis cette nuit-là, et agir vite en étouffant tout bruit. Ce verrou, à lui seul, c