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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/166

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M. DE LA RIVIERE.

Et que ces généreux jeunes gens se cottisoient pour cette opération.

M. D’AVARIN.

Je le crois bien, ils alloient plus loin, ils la faisoient eux-mêmes.

M. DE LA RIVIERE.

Comment ! eux-mêmes ?

M. D’AVARIN.

Oui, Monsieur. Apprenez que cette prétendue Dame Jeanne, n’étoit autre chose qu’une grande bouteille qui a ce nom-là, qu’ils faisoient entrer, pleine de vin, par un trou de la muraille du jardin, & qu’ils vuidoient dans la chambre de Boivin.

M. DE LA RIVIERE.

Il n’est pas possible !

M. D’AVARIN.

Celui qui la portoit est tombé dans l’escalier, la bouteille est cassée, & en voici le gouleau que j’ai apporté exprès ; si vous voulez vous convaincre de ce que je vous dis, l’odeur du vin répandu vous prouvera tout ce que j’avance.

M. DE LA RIVIERE.

Quoi, Messieurs, vous avez ainsi abusé de ma crédulité ?