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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/202

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Scène II.

M. FESTONS, M. COLLIGER.
M. COLLIGER.

C’est une terrible chose que les vieilles gens avec tous leurs bavardages !

M. FESTONS.

J’aime bien que tu me dises cela, quand tu n’es venu à Reims avec moi que pour causer avec cet Abbé de la Craie, & que tu m’as retenu deux jours de plus que je ne voulois pour l’attendre.

M. COLLIGER.

Mais c’est qu’il m’est important de voir un homme qu’on m’a dit qui étoit au sacre, pour faire mon livre du Recueil des cérémonies.

M. FESTONS.

Et tu crois qu’à cet âge-là il se souviendra de tout ce qu’il aura vu ?

M. COLLIGER.

J’en suis sûr. Les vieillards n’ont de la mémoire que pour les choses anciennes, & ils se plaisent à se les rappeller ; ils n’oublient pas la