Aller au contenu

Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. BERNIQUET.

Oui, le Notaire me l’a dit, & c’est un habile homme ; car il a lu le testament tout courant comme si c’eût été de la moulée.

M. DE PRECINAT.

Vous ne l’avez donc pas lu, vous ?

M. BERNIQUET.

Moi ! j’en aurois été bien fâché ; c’est une écriture de chicane. Ah ! pardi, à moins que ce ne soit de l’imprimé, je ne vais pas me casser la tête à tout cela.

M. DE PRECINAT.

Votre oncle a dans Paris trois maisons de ma connoissance, qui rapportent plus de douze mille francs.

M. BERNIQUET.

Oui ; mais vous ne comptez pas ses quatre casserolles d’argent, son plat à barbe, un huilier, & puis des salieres ; enfin, tout plein des choses que j’ai oublié, & qui font plaisir à voir.

M. DE PRECINAT.

Ce ne sont pas là de grands effets.

M. BERNIQUET.

Les casserolles sont bien grandes.

M. DE PRECINAT.

Enfin vous héritez de tout cela ?