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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/332

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Me. DE MORTILLIERE.

C’est fort heureux pour nous, Madame, nous voyagerons sûrement.

M. PINÇON, à M. Duhable.

Monsieur, je vous ai déjà dit de rester. Actuellement, commencez par rendre à ces Dames les dix louis qu’elles vous ont donné pour vos pistolets.

M. DU HABLE.

Puisqu’elles n’en ont pas besoin, j’en suis fort aise. (Il rend l’argent & il veut s’en aller.)

M. PINÇON.

Un moment, s’il vous plaît, Monsieur.

M. DU HABLE.

Mais, Monsieur, j’ai affaire.

M. PINÇON.

Je sais votre affaire. Savez-vous quel étoit le commerce de ce Monsieur-là, Mesdames ? celui d’épouvanter les voyageurs pour leur vendre dix louis des pistolets d’un louis.

M. DU HABLE.

Monsieur, en vérité…

Me. DE SOUSAY.

Quoi ! il seroit possible que nous eussions été sa dupe !

M. PINÇON.

Sûrement, Mesdames.