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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/158

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Le Commandant.

Vous jouissez ici de la plus grande liberté ; parce que vous êtes un homme de qualité, d’honneur, que vous m’avez plû, & que je me connois en homme moi. Hem, hem, Monsieur le Comte ?

Le Comte.

Je suis charmé de la bonne opinion que vous avez de moi.

Le Commandant.

Ce que je vous dis là, je le dis à tout le monde, à la Commandante, au Major, à la Marquise.

Le Comte.

À la Marquise ? Eh bien ?

Le Commandant.

Voilà mon secret. Il ne vient personne, Caporal ?

Le Caporal.

Non, mon Commandant.

Le Commandant.

Ma femme, entre nous, ne sauroit vivre encore long-tems ; la Marquise est belle, jeune, riche, maîtresse de ses volontés ; elle m’enchante ! Quand je la vois, la tête me tourne