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3 Juillet 1918.— Le courrier arrive bien, donc le moral est bon.

Les derniers jours le temps a été beau sauf avant-hier il a plu un peu.—

Aujourd’hui un major de l’ambulance est venu nous voir, il avait des tuyaux sur la relève de la division ; ça ne tardera pas paraît-il.—

Nous avons parlé de mille choses, entre autre de l’état sanitaire de l’A.0. il est paraît-il excellent cette année.—

Mais on emploie quelques petits artifices, les majors ont reçu les ordres de ne pas diagnostiquer de fièvre paludéenne, ils ne diagnostiquent que des embarras gastriques tandis que l’an dernier c’était le contraire, bientôt tout devait s’appeler paludisme ! Résultat : l’état sanitaire est devenu excellent. La quinine absorbée a conjuré le fléau d’Orient, le pays n’est plus du tout malsain, ou si peu ! —

À trois heures des lettres j’en ai une de Papa qui m’a fait bien de la peine, ce que je la trouve ignoble cette guerre ! Heureusement une lettre de Mademoiselle Germaine a empêché mon envahissement par le cafard.

Le soir le ravitaillement apporte un ordre de mouvement. — nous irons d’abord à Klestina à 6 km d’ici, c’est là que se rassemblera la compagnie.

Mais la note n’est pas claire, l’Aspirant ira demain à Porodin.—


4 juillet 1918.— le matin il n’y a pas de travail à [illisible] j’ai rassemblé les 11e et 12e Esc pour leur faire aller chercher les outils laissés sur