Page:Carnot - Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal, 1860.djvu/161

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tions que n’auraient pas entièrement fait disparaître les transformations opérées dans le cours du calcul.

Il semble qu’on pourrait éviter tout à la fois cette expression impropre, imaginée probablement pour abréger, et les circonlocutions qu’indique le développement d’une théorie exacte, en appelant valeur de corrélation l’expression quelconque qui doit remplacer la valeur absolue d’une quantité, afin de corriger les formules où elle entre, lorsqu’on veut les rendre immédiatement applicables à un nouveau cas non compris dans ces formules primitives : ainsi en nommant l’angle droit, l’expression serait simplement, non, comme il est absurde de le dire, la valeur de ce cosinus du supplément de a, ou la valeur de , lorsque a est un angle obtus, mais sa valeur de corrélation, c’est-à-dire celle qu’il faut mettre en effet pour , dans les formules relatives au premier quadrans, lorsqu’on veut les rendre immédiatement applicables au second, et de même —y ne serait pas la vraie valeur de y correspondante à la partie gauche de l’axe des abscisses, mais seulement sa valeur de corrélation, c’est-à-dire celle qu’il faut en effet lui substituer, pour que l’équation qui n’est immédiatement applicable qu’à la première région de la courbe, le devienne à la seconde et à la troisième. Alors on pourrait dire sans crainte d’induire en erreur, la valeur de corrélation de telle ou telle quantité devient négative, devient imaginaire.

Les valeurs de corrélation des quantités qui appartiennent à un état quelconque du système, ne sont donc autre chose que les fonctions algébriques qui doivent être substituées aux quantités absolues correspondantes du système primitif, dans les formules qui s’y rapportent, pour que ces formules deviennent immédiatement applicables à ce nouvel état du même système.

Ces fonctions algébriques peuvent être des expressions positives, négatives ou imaginaires, suivant la manière d’être du nouvel état du système à l’égard du premier ou système primitif, c’est-à-dire de celui sur lequel les raisonnements ont été établis : ce sont les valeurs qui satisfont aux équations primitives, lorsqu’on veut les appliquer immédiatement au nouvel état du système, ou, ce qui revient au même, ce sont les va-