Page:Caroline et Saint Hilaire, ou Les putains du Palais-Royal, 1830.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 92 )


ries ; elle sautillait autour de moi, paraissait avoir la tête prise ; elle me baisait les mains, dérangeait et enlevait mon fichu, soulevait mes jupons, et, par saillies, les jettait assez haut pour découvrir une partie de mes cuisses. En faisant ces petites plaisanteries, nous buvions vins fins, liqueurs, et nous voilà toutes deux plus que gaies, et continuant toujours nos folies. Comme elle était beaucoup plus forte que moi, j’avais bien de la peine à me débarrasser d’elle ; en vain je cherchai à prendre ma revanche, en passant ma main sous ses jupons, toujours son adresse surpassait mon attente, j’enrageais : ses persécutions m’avaient mise en nage. Je demande une trêve pour ôter nos vêtemens ; elle y souscrivit, en ajoutant que si mon envie était de lutter, elle allait, comme moi,